Novembre 2024
Notre histoire
La plus belle qualité d'un homme politique, c'est la tolérance
Avant la création de l'ADM54
Sur un plan national, tout a commencé en 1907. Une loi supprime les octrois - taxes sur les marchandises entrant dans les villes - qui étaient alors une source de revenus de première importance pour la commune. La centralisation administrative est de plus en plus forte. 48 maires de villes de plus de 35 000 habitants (sur les 54 qui existaient à l'époque) se réunissent à Paris, à l'initiative du maire de Nantes, M. SARRADIN, pour le premier "congrès des maires". M. BEAUCHET, maire de Nancy, est nommé rapporteur.
Débute ainsi un courant de solidarité entre maires, mais les octrois restent supprimés. En 1908, M. DAURE, maire d'Alan, fonde l'association générale des maires de France, dont le journal hebdomadaire "la vie municipale" veut fournir aux maires une assistance technique et juridique contre les abus de pouvoir des préfets.
La première guerre mondiale provoque un renouvellement accéléré du monde politique. Les deux associations vont fusionner en 1925. La question centrale reste le problème des finances : les frais à la charge des communes ne cessent d'augmenter alors que leurs ressources diminuent. C'est toujours le même refrain près d'un siècle plus tard !
En Meurthe-et-Moselle, en décembre 1930, est créée une union amicale des municipalités des quatre cantons de Nancy, présidée par M. RICHARD, maire de Maxéville, qui avait pour but de permettre aux municipalités de se connaître et d'établir entre elles des liens de franche confraternité. L'amicale émettait des voeux adressés au préfet sur les salaires des employés communaux, le chômage, les frais à supporter lors des branchements d'électricité, les dépenses pour les constructions scolaires,….Pour avoir plus de poids, elle décide de se dissoudre en 1936 pour créer une union amicale des municipalités de Meurthe-et-Moselle. M. SCHMITT, maire de Nancy, est élu président. 85 communes adhèrent d'emblée à cette amicale qui comptera au maximum, en 1939, 156 adhérents.
Les mesures sociales du Front populaire en 1936 concernent directement les maires : la mise en place de la semaine de 40 heures, l'institution d'une période de congés payés de 15 jours, l'obligation scolaire de 6 à 14 ans,…L'amélioration du logement revient également à l'ordre du jour. Et toujours les finances locales : l'Etat accorde ou supprime des subventions, sans tenir compte des engagements pris. Les maires veulent une autonomie fiscale ! Bien sûr, la question de la défense passive qui est à la charge des communes et qui est de plus en plus lourde, car la perspective d'une guerre avec l'Allemagne se précise.
Durant la deuxième guerre mondiale, les maires sont soumis à une tutelle très étroite du pouvoir central. En novembre 1940, la loi décrète que les maires et conseillers municipaux des communes de plus de 2000 habitants seront nommés. S'ils restent élus dans les communes de moins de 2000 habitants, leur liberté est très surveillée. L'union amicale des municipalités de Meurthe-et-Moselle s'affilie à l'association des maires de France et à l'association des maires du Nord et de l'Est. Cette dernière se serait constituée en comités régionaux pendant la guerre. Les rôles des associations de maires pendant la guerre ont été ambigus.
Progressivement, l'association des maires de France va reconquérir sa place sur la scène politique et, en 1949, elle souhaite décentraliser son action en direction des unions départementales de maires.
Débute ainsi un courant de solidarité entre maires, mais les octrois restent supprimés. En 1908, M. DAURE, maire d'Alan, fonde l'association générale des maires de France, dont le journal hebdomadaire "la vie municipale" veut fournir aux maires une assistance technique et juridique contre les abus de pouvoir des préfets.
La première guerre mondiale provoque un renouvellement accéléré du monde politique. Les deux associations vont fusionner en 1925. La question centrale reste le problème des finances : les frais à la charge des communes ne cessent d'augmenter alors que leurs ressources diminuent. C'est toujours le même refrain près d'un siècle plus tard !
En Meurthe-et-Moselle, en décembre 1930, est créée une union amicale des municipalités des quatre cantons de Nancy, présidée par M. RICHARD, maire de Maxéville, qui avait pour but de permettre aux municipalités de se connaître et d'établir entre elles des liens de franche confraternité. L'amicale émettait des voeux adressés au préfet sur les salaires des employés communaux, le chômage, les frais à supporter lors des branchements d'électricité, les dépenses pour les constructions scolaires,….Pour avoir plus de poids, elle décide de se dissoudre en 1936 pour créer une union amicale des municipalités de Meurthe-et-Moselle. M. SCHMITT, maire de Nancy, est élu président. 85 communes adhèrent d'emblée à cette amicale qui comptera au maximum, en 1939, 156 adhérents.
Les mesures sociales du Front populaire en 1936 concernent directement les maires : la mise en place de la semaine de 40 heures, l'institution d'une période de congés payés de 15 jours, l'obligation scolaire de 6 à 14 ans,…L'amélioration du logement revient également à l'ordre du jour. Et toujours les finances locales : l'Etat accorde ou supprime des subventions, sans tenir compte des engagements pris. Les maires veulent une autonomie fiscale ! Bien sûr, la question de la défense passive qui est à la charge des communes et qui est de plus en plus lourde, car la perspective d'une guerre avec l'Allemagne se précise.
Durant la deuxième guerre mondiale, les maires sont soumis à une tutelle très étroite du pouvoir central. En novembre 1940, la loi décrète que les maires et conseillers municipaux des communes de plus de 2000 habitants seront nommés. S'ils restent élus dans les communes de moins de 2000 habitants, leur liberté est très surveillée. L'union amicale des municipalités de Meurthe-et-Moselle s'affilie à l'association des maires de France et à l'association des maires du Nord et de l'Est. Cette dernière se serait constituée en comités régionaux pendant la guerre. Les rôles des associations de maires pendant la guerre ont été ambigus.
Progressivement, l'association des maires de France va reconquérir sa place sur la scène politique et, en 1949, elle souhaite décentraliser son action en direction des unions départementales de maires.
1954 : la création de l'association des maires de Meurthe-et-Moselle
M. PINCHARD, maire de Nancy, est sollicité par une poignée de premiers magistrats ruraux, pour former une association, à l'instar d'autres départements. Il convoque une assemblée générale des présidents d'unions cantonales. Aux quatre précurseurs, MM. HOUDELOT, maire de Nomeny, HAYDONT, maire de Rosières-en-Haye, PELTIER, maire de Joeuf et GEANT, maire de Vézelise, se joignirent les présidents des unions cantonales de Arracourt, Blâmont, Chambley, Colombey, Conflans, Haroué, Longuyon, Longwy, Lunéville-sud, Nancy-est, Pont-à-Mousson, Saint Nicolas, Thiaucourt, Toul-nord, et sud. Trois autres cantons, sans union constituée, s'ajoutèrent à la liste très complète : Badonviller, Bayon et Cirey-sur-Vezouze.
Le 24 juillet 1954, à l'Hôtel de Ville de Nancy, la formation d'une association des maires est décidée. Elle correspond au besoin d'une force parvenant à juguler les problèmes nés dans les campagnes, à la suite de l'exode rural et la pénurie de logements surgie, de ce fait, dans les villes. A Nancy, une des réponses fut le Haut-du-Lièvre.
Tous les maires sont conviés à une assemblée constitutive, fixée au 15 novembre 1954 à l'occasion de la venue à Nancy du président René COTY, ami personnel du sénateur-maire PINCHARD.
Dans son discours, M. PINCHARD explique l'impérieuse nécessité de voir naître une association groupant tous les maires de France : « L'association des maires de France est désormais la seule association représentative de l'ensemble des communes du territoire. Depuis 2 ans, dans de nombreux départements, se sont créées des associations nouvelles qui rassemblent souvent la totalité des maires. Pourquoi ce développement ? Parce que, depuis la Libération et plus particulièrement au cours de ces deux dernières années, par voie de circulaires ministérielles, de décrets et de décrets-lois, les pouvoirs des maires ont été considérablement réduits. Des décisions gouvernementales d'une extrême gravité pour l'autonomie des communes et pour l'équilibre financier de leurs budgets sont prises sans que jamais les maires de France soient consultés. Les techniciens des ministères préparent les textes, sans aucun contact avec les représentants des collectivités locales. Par exemple, le décret sur la responsabilité des comptables publics tend à faire vérifier la gestion des maires par les receveurs municipaux qui ont un droit de contrôle, non seulement sur la légalité, mais aussi sur l'opportunité des dépenses municipales. Le décret 53 710 prévoit la création de commissions consultatives départementales d'investissement seulement composées de fonctionnaires, sans aucune participation ni des représentants des maires, ni des conseillers généraux. Les constatations que nous pouvons faire en matière de réforme des finances locales sont aussi décevantes……..En bref depuis des années, nos Gouvernants ont promis aux magistrats municipaux un retour à l'autonomie communale, en même temps qu'une réforme profonde des finances locales. ….Ces promesses sont restées lettre morte, et l'on a , au contraire, persévéré dans la voie des entraves à l'action des maires. Au rythme actuel des ressources qui sont mises à la disposition des communes, des dizaines d'années seront nécessaires avant que les habitants de tous nos villages apprécient, comme ceux des villes, le plaisir d'avoir l'eau courante et l'électricité…..L'article 89 de la constitution de 1946 - je vous le rappelle – prévoit que les lois organiques doivent intervenir qui étendront les libertés municipales. Se grouper pour demander le respect de la constitution, n'est-ce pas le tout premier devoir des maires ? »
Le 24 juillet 1954, à l'Hôtel de Ville de Nancy, la formation d'une association des maires est décidée. Elle correspond au besoin d'une force parvenant à juguler les problèmes nés dans les campagnes, à la suite de l'exode rural et la pénurie de logements surgie, de ce fait, dans les villes. A Nancy, une des réponses fut le Haut-du-Lièvre.
Tous les maires sont conviés à une assemblée constitutive, fixée au 15 novembre 1954 à l'occasion de la venue à Nancy du président René COTY, ami personnel du sénateur-maire PINCHARD.
Dans son discours, M. PINCHARD explique l'impérieuse nécessité de voir naître une association groupant tous les maires de France : « L'association des maires de France est désormais la seule association représentative de l'ensemble des communes du territoire. Depuis 2 ans, dans de nombreux départements, se sont créées des associations nouvelles qui rassemblent souvent la totalité des maires. Pourquoi ce développement ? Parce que, depuis la Libération et plus particulièrement au cours de ces deux dernières années, par voie de circulaires ministérielles, de décrets et de décrets-lois, les pouvoirs des maires ont été considérablement réduits. Des décisions gouvernementales d'une extrême gravité pour l'autonomie des communes et pour l'équilibre financier de leurs budgets sont prises sans que jamais les maires de France soient consultés. Les techniciens des ministères préparent les textes, sans aucun contact avec les représentants des collectivités locales. Par exemple, le décret sur la responsabilité des comptables publics tend à faire vérifier la gestion des maires par les receveurs municipaux qui ont un droit de contrôle, non seulement sur la légalité, mais aussi sur l'opportunité des dépenses municipales. Le décret 53 710 prévoit la création de commissions consultatives départementales d'investissement seulement composées de fonctionnaires, sans aucune participation ni des représentants des maires, ni des conseillers généraux. Les constatations que nous pouvons faire en matière de réforme des finances locales sont aussi décevantes……..En bref depuis des années, nos Gouvernants ont promis aux magistrats municipaux un retour à l'autonomie communale, en même temps qu'une réforme profonde des finances locales. ….Ces promesses sont restées lettre morte, et l'on a , au contraire, persévéré dans la voie des entraves à l'action des maires. Au rythme actuel des ressources qui sont mises à la disposition des communes, des dizaines d'années seront nécessaires avant que les habitants de tous nos villages apprécient, comme ceux des villes, le plaisir d'avoir l'eau courante et l'électricité…..L'article 89 de la constitution de 1946 - je vous le rappelle – prévoit que les lois organiques doivent intervenir qui étendront les libertés municipales. Se grouper pour demander le respect de la constitution, n'est-ce pas le tout premier devoir des maires ? »
Les présidents de l'association des maires de Meurthe-et-Moselle
1954 - 1961 M. Raymond PINCHARD, sénateur-maire de Nancy
1961 - 1969 M. Pierre WEBER, député-maire de Nancy
1970 - 1983 M. Robert GRAVIER, sénateur-maire de Haudonville
1983 - 1989 M. Roger BOILEAU, sénateur-maire de Dombasle
1989 - 2001 M. Charles CHONE, maire de Ludres
2001 - 2004 M. Claude HURIET, sénateur-maire de Vroncourt
Depuis 2004 Mme Rose-Marie FALQUE, maire d'Azerailles
2001 - 2004 M. Claude HURIET, sénateur-maire de Vroncourt
Depuis 2004 Mme Rose-Marie FALQUE, maire d'Azerailles
Les secrétaires généraux de l'ADM54
1954 – 1967 M. FOURNIER, maire de Badonviller
1968 – 1983 M. BOILEAU, maire de Dombasle
1983 – 1989 M. CHONE, maire de Ludres
1989 – 2001 M. HURIET, maire de Vroncourt
Depuis 2001 M. GUERARD, maire de Lesmenils
Les trésoriers de l'ADM54
1989 – 2001 M. HURIET, maire de Vroncourt
Depuis 2001 M. GUERARD, maire de Lesmenils
Les trésoriers de l'ADM54
1954 – 1965 M. VILMIN, maire de Malzéville
1965 – 1970 M. BORNERT, maire de Liverdun
1970 – 1977 M. MARTIN, maire de Seichamps
1977 – 1983 M. HARTMANN, maire de Pompey
1983 – 1995 M. SIMONIN, maire de Lupcourt
1995 – 2020 M. FORIN, maire de Lucey
Depuis 2020 M. PIERRET, maire de Montigny-sur-Chiers
1977 – 1983 M. HARTMANN, maire de Pompey
1983 – 1995 M. SIMONIN, maire de Lupcourt
1995 – 2020 M. FORIN, maire de Lucey
Depuis 2020 M. PIERRET, maire de Montigny-sur-Chiers
Les anciens présidents |
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